2 mars 2024

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Déclaration liminaire de la FSU - CCP du mardi 30 janvier 2024

Mesdames et messieurs les membres de l’administra0on, Mesdames et messieurs les représentantes du personnel,

Au début de chaque année scolaire nous sommes contactées par des collègues rencontrant des problèmes de tous ordres.

Ce début d’année scolaire n’a pas fait exception.

Que dire de celles et ceux qui nous appellent, excédées de n’avoir aucune réponse à leurs questions après avoir tenté de joindre leur gestionnaire, à maintes reprises, par tous les moyens, par mail, par téléphone et qui finissent par se déplacer directement au rectorat quand ils et elles le peuvent.

Que dire de celles et ceux qui nous appellent fin septembre, début octobre, paniquées, catastrophées, en pleurs, parce qu’elles et ils n’ont pas perçu de paye ou une simple avance sur salaire, tellement ridicule qu’elle ne leur permet pas de vivre décemment et qui se demandent comment ils vont payer le loyer, les factures, les courses, la cantine, le périscolaire de leurs enfants, leur titre de transport ou le carburant pour aller travailler…

Que dire de celles et ceux qui n’ont pas perçu la prime de fin de contrat et qui ne comprennent pas pourquoi.

Que dire de celles et ceux qui se retrouvent sans aucune ressource alors que le rectorat leur avait envoyé une lettre de non-renouvellement dès le mois de juillet et qui ont dû patienter des semaines après la rentrée pour avoir leur attestation Pôle Emploi, attestation sans laquelle on ne leur ouvre pas de droits.

Que dire des collègues qui ont atteint les 2190 jours de contrat et rassemblent toutes les conditions pour être cédéisées et qui ne le sont toujours pas. La FSU regrette que la campagne de cédéisation n’ait lieu qu’en fin d’année scolaire, pénalisant nos collègues d’une hausse de leur salaire durant une partie de l’année alors même que l’obtention de ce contrat est un droit.

Que dire des enseignantes non-titulaires recrutées après la rentrée et placés devant les élèves sans formation. Ils et elles sont stressées, démunies et parfois mis en difficulté. La pédagogie n’est pas innée, elle nécessite un temps important de forma0on. Les maigres deux journées, dont ont bénéficié certaines enseignant.es recrutées avant la rentrée sont loin d’être suffisantes.

Malheureusement cela reste incomplet et insuffisant. La FSU demande à ce que les enseignantes non-titulaires bénéficient de plusieurs journées de formation, sur temps scolaire et tout au long de l’année et de leur carrière. Il est nécessaire de les former sur le plan pédagogique et disciplinaire et de les informer aussi sur leur position d’« agent de la fonc0on publique » : quels sont leurs droits, leurs devoirs, les outils numériques (Environnement Numérique de Travail, adresse mail académique, Moodle) à leur disposition, leur utilisation , leurs fonctionnements, …

À quand le livret d’accueil de l’agent non-titulaire pour notre académie, demande de longue date de la FSU ?

Enfin, que dire des collègues qui devraient être revalorisées et qui attendent des mois avant de l’être, sans parler de celles et ceux qui ont tout simplement été oubliées, restant au même indice de rémunération pendant plusieurs années. A ce propos, est-ce que l’attribution de 5 points d’indice majoré pour tous les agents publics à compter du 1er janvier 2024 ainsi que la prime d’équipement informatique : seront-elles visibles sur les bulletins de paye de nos collègues non-titulaires de notre académie ?

A l’heure où le manque d’enseignantes se fait criant, où le nombre de candidates aux concours diminue, où le recrutement même d’enseignant.es non titulaires est de plus en plus difficile et de plus en plus problématique, il nous semble urgent, d’évoquer une renégociation des grilles de rémunération comme cela s’est fait dans d’autres académies, comme Amiens par exemple. La FSU demande qu’un groupe de travail se tienne à ce sujet. En effet les questions sont nombreuses et les collègues ont besoin de réponses.

Comme chez les fonctionnaires titulaires, les conditions de travail des enseignantes, CPE et PSY-EN non-titulaires sont largement dégradées. Ainsi, la FSU appelle tous les agentes à rejoindre le mouvement de grève de ce jeudi 1er février